Comment éviter d’utiliser plus de ressources que ce dont nous avons réellement besoin, ou comment savoir utiliser ce qu’il y a en trop ?
Ces questions deviennent essentielles, tant le gaspillage pèse lourd avec ses impacts carbone et économique, à tous les stades de la production à la consommation.
L’ADEME a publié en mai 2016 un dossier détaillé sur les pertes et gaspillages alimentaires. Long à lire mais instructif pour comprendre que nous avons tous un rôle à jouer, y compris nos commerçants de proximité.
Et pour être complet, au-delà de l’alimentation, c’est à l’ensemble de nos ressources que nous devons prêter attention pour en limiter le gaspillage.
Les commerçants de proximité se positionnent souvent à un stade intermédiaire entre la production et la consommation. Leurs champs d’actions pour limiter la perte et le gaspillage sont, de fait, limités et dépendent de la nature des produits dont ils font le commerce.
Certains commerces sont de fait plus exposés que d’autres. C’est le cas notamment dans la restauration ou pour les commerces de produits frais ou périssables.
La logique voudrait que les commerçants de proximité limitent leur stock. En effet, outre le coût du stockage en lui-même et son impact sur la trésorerie, un sur-stockage augmente les risques de pertes et gaspillages. C’est particulièrement vrai pour les produits à faible durée de vie. D’un autre côté, trop peu de stock augmente le risque de rupture, situation inconfortable commercialement et très insatisfaisante pour sa clientèle.
Aussi, il est très difficile pour un commerçant d’avoir une gestion des stocks idéale, sans parler des phénomènes externes non maitrisés qui empêchent des planifications précises (météo, contexte sanitaire, flux de clients etc),
La tendance est donc souvent de prévoir un peu plus de stock que de nécessaire, au risque d’accepter une petite perte.
C’est là que comprendre les procédures que le commerçant met en place pour limiter les pertes et gaspillage devient réellement intéressant pour le consommateur.
Certains commerçants (ils sont de plus en plus nombreux) prennent conscience de la valeur résiduelle de leurs produits et ont compris que leurs invendus, déchets/résidus pouvaient leur permettre de contribuer à un impact positif, tant sur l’environnement que sur le plan social et sociétal.
Aujourd’hui, de nombreuses associations ou même entreprises récupèrent des invendus pour en assurer une distribution alternative ou pour des transformations en produits pour leur donner un nouvel usage. Souvent, elles permettent à des personnes de retrouver un emploi.
Il existe plusieurs guides et outils antigaspillages comme celui-ci, qui renvoient vers des méthodes telles que la PDCA, où il s’agit d’améliorer, planifier, contrôler et déployer. Ces guides mettent en avant les principes d’analyses, de prise de conscience et d’adaptation, permettant de valoriser l’image de son commerce/entreprise en s’inscrivant dans une démarche de protection environnementale pour limiter l’épuisement des ressources naturelles. Beaucoup se concentrent davantage sur le gaspillage alimentaire aussi bien à l’échelle personnelle qu’industrielle et les solutions innovantes ne font que se multiplier ! Cet article publié par Le Monde, vous laisse en découvrir quelques-unes.